Désherbage des céréales Démarrer dès cet automne pour un maximum d’efficacité
Le contrôle des graminées dans les céréales à paille se complique mais le recours aux programmes incluant un désherbage d’automne aide à prévenir les dérives d’efficacité des solutions herbicides. Pour cet automne, la stratégie peut varier selon le niveau d’infestation mais, à part dans les situations à faible pression sans risque de résistance, le seul passage de sortie d’hiver ne fait plus partie des choix possibles.
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Alors que les résistances des graminées aux inhibiteurs de l’Als se généralisent et, que les résultats des désherbages de sortie d'hiver en céréales se dégradent, Arvalis-Institut du végétal insiste sur l’urgence de réinvestir dans les passages d'automne, autant pour maintenir les parcelles propres que pour limiter les pertes de rendement liées à la concurrence des graminées.
Un point d’efficacité, c’est 0,25 q/ha
Le coût du désherbage s’accroît, pour atteindre 90 voire 100 €/ha. Mais, l’objectif reste d’atteindre le maximum d’efficacité car plus le traitement est efficace plus le gain de rendement est élevé. Un point d'efficacité supplémentaire, c’est 0,25 q/ha de gagné. Du point de vue gestion des résistances, il est également essentiel de « viser 100 % d'efficacité afin d'éviter la sélection de populations à problèmes ».
Recommandations pour 2013-2014
« Les situations extrêmes avec de très fortes densités d’adventices (> 100 plantes/m²) et de la résistance exigent des programmes "tout automne" à base de racinaires. Par exemple, un passage de prélevée rattrapé par une post précoce à 1-2 F de la céréale. » Ces situations ressemblent à celles rencontrées en Angleterre où les résistances aux sulfonylurées sont désormais généralisées parmi les vulpins. Les coûts de désherbage y approchent les 180 €/ha. « Pour contrer les pertes de rendement estimées à 10 q/ha pour 100 épis de vulpins au m2, les Britanniques élaborent des programmes mettant en œuvre des associations en prélevée complétées de passages de post-levée ou au stade pointant. »
Dans les situations de densités moyennes à fortes (à partir de 20 pl/m²), le désherbage se base sur des programmes composés d’applications d'automne à base de racinaires (association de graminicides) rattrapées en fin d’hiver avec une famille encore efficace. Enfin, dans les situations à faible pression sans risque de résistance, l'application de fin d'hiver peut retenir un inhibiteur de l'Als ou Fop ou Den, sans oublier de respecter la règle de l’alternance des modes d'action dans la rotation : emploi de bases racinaires à l'automne de manière intermittente (en orge d'hiver par exemple).
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